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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 08:54

Le Pardon

Evidemment cette démarche fait suite à l’offense, ou à l’agression, que l’on estime avoir subie.

La blessure initiale se manifeste suivant un processus équivalent à celui qui accompagne une séparation, dont la manifestation la plus violente est le deuil.  http://authenticienne.over-blog.com/article-les-etapes-d-une-separation-non-desiree-38462381.html/

En résumé :

« La 1ère étape est l'émotion ressentie qui  semble poursuivre ce chemin : Incrédulité -  colère -  (Déni) perte de repères
La 2ème étape : Lucidité ou Analyse du ressenti 

Tristesse - rancœurs (colères inexprimées)– Déception - Désorganisation – Vulnérabilité               

La 3ème étapeRéconciliation :        

On accepte de reconnaître le changement et de lui donner sa chance.
On découvre la volonté de construire autre chose, ou autrement .

On avance à nouveau, en paix avec l'état passé et la situation présente.

Dans les moments difficiles, même sans comprendre parfaitement l'intérêt de cette devise, on prononcera simplement :
    "Mon choix est Affirmation, pas Renoncement"
Peu à peu notre créativité retrouvée nous en fera découvrir le sens. »

 

Le Processus du Pardon, qui permet de passer de l’étape 1 à l’étape 3, nécessite « un certain temps » selon Lise BOURBEAU.

Néanmoins, la case départ implique la Volonté : « Je veux pardonner »

- Ce qui ne signifie pas « je suis d’accord avec l’offense »

- Ce qui ne signifie pas non plus « je vais tendre l’autre joue »

Mais, même si on pense que l’Autre a eu l’intention de nous blesser ou de nous léser, et qu’il a atteint son objectif, lui pardonner c’est finir une guerre et instaurer un climat pacifique favorable à ceux qui y évoluent dont soi-même.

 

1) Il est cependant nécessaire de prendre en compte le facteur « temps ».

Imaginons que l’on ait à reconstituer un tableau à partir d’un puzzle, il convient de procéder par tris successifs avant de commencer à poser les pièces pour reformer l’image.

Vouloir éviter ce passage est voué à l’échec.

Le temps ayant donné le recul souhaité, la situation apparaît en vision panoramique. 

 

 2)  Il est alors le moment de se demander sincèrement les raisons qui nous semblent justifier un rapprochement physique, lequel n’est pas indispensable à l’acte de Pardon.

    La raison majeure est d’en éprouver soi-même le désir.

    Des raisons accessoires peuvent être liées à l’optimisation de la Vie sociale (famille, travail). Elles peuvent être une finalité en soi ou les étapes qui mèneront à la raison que j’ai qualifiée de majeure.

 

3) Une fois le Pardon de l’Autre décidé avec la raison (cerveau gauche) passer le relais au cœur (cerveau droit) :  Ne pas chercher à analyser la faute, les motifs (ou excuses) qui l’ont générée, les engagements qui baliseront la réconciliation… Ce n'est pas un acte commercial mais un acte gratuit (par Don)

Quand un malade guérit il ne passe pas son temps à se remémorer les soins … Il se réjouit de sa bonne santé retrouvée.

 

4) Le Pardon de soi-même : (Ne serait-ce que de son manque de discernement co-responsable de la déception ressentie).

    S’en réjouir aussi mais après « l’ivresse » (cerveau droit) Il est recommandé de tenter d’identifier les croyances à l’origine de notre comportement qui nous a causé du tort (cerveau gauche), de construire les nouvelles croyances qui neutraliseront les premières et qui seront à l’origine du choix d’un autre comportement adapté à l’épanouissement de notre identité.

     Le piège à éviter : Affecter à notre attitude confiante notre blessure et choisir la méfiance chronique : Il est moins traumatisant de choisir la confiance et de se tromper quelquefois (processus d'apprentissage) que de vivre dans la méfiance, milieu incompatible à la joie au quotidien. 

 

   Françoise 

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commentaires

L
<br /> <br /> J'ajouterai volontier que le pardon de l'autre va de apir avec le pardon de soi même..<br /> Car on percois alors les interactions subtiles mises en jeu dans ce qui nous a troublé au point de nous blesser..pardonner, donner sa part à l'autre et prendre la sienne dans ce qui s'est passé.<br /> <br /> <br /> Merci Françoise de tes mots et de cet espace acceuillant où je dépose si volontier les miens, comme un écho en moi de ce chemin que tu nous montres.<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Je pense qu'effectivement pour pardonner il faut au moins réviser sa propre perception du fait qui nous a blessé et du contexte dans lequel il s'est<br /> produit. Ensuite, on se pardonnera plus facilement la rigidité de notre interpétation initiale qui n'évoquait pas d'autre alternative. Se pardonner c'est reconnaître que l'on nait inachevé et<br /> ignorant (facile). Pourtant ce qui l'est moins c'est d'en envisager la conséquence structurelle : Notre vie est apprentissage au mieux direct, parfois indirect et l'outil en est alors l'erreur.<br /> <br /> <br /> N'empêche que si une personne parle en faisant de grands gestes et que l'on reçoit un coup il sera recommandé de se tenir à distance jusqu'à ce que l'on puisse la convaincre - si on y tient - de<br /> la dangerosité de son comportement naturel à réviser. <br /> <br /> <br /> C'est comme s'éloigner, pour dormir, d'une personne qui ronfle !!! L'empêcher de dormir n'est pas la solution et implique que l'on reste soi-même éveillé, ce qui ne résoud rien.<br /> <br /> <br /> J'ai tendance à extrapoler les conséquences des agressions physiques avec celle des agressions morales ou psychiques.<br /> <br /> <br /> Merci de participer à l'extension des débats que j'aime soulever.<br /> <br /> <br /> Pensées amicales.   Françoise<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> Oui tout à fait  cela n'implique pas la rencontre avec le ou les protagonistes ni qu'on ai besoin de lui faire part de ce pardon et c'est un point trés important, car le processus<br /> est avant tout intérieur, dans une prise de conscience en qq sorte de la souffrance commune par désir d'amour réciproque pour s'ouvrir à nouveau à la vie.<br /> <br /> <br /> Ce n'est pas la rencontre physique  avec le ou les protagonistes qui crée la pardon, mais le processus du pardon en soi et la paix qu'il apporte qui crée une rencontre possible si<br /> nécessaire sans la rendre obligatoire. Elle se fera d'elle même notament si l'autre a engagé en lui le même processus. Elle se passe alors de la même manière qu'un deuil, quand le conflit est<br /> mort en nous, quelque chose de neuf est prêt à voir le jour.<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Tout à fait d'accord (une fois de plus).<br /> <br /> <br /> Ne pas s'inquiéter toutefois si le passage de la tristesse à la compassion nécessite "un certain temps" variable suivant la maturité de la personne et l'intensité de la souffrance ressentie<br /> (qui n'est pas fonction uniquement de la nature de l'agression).<br /> <br /> <br /> Ensuite, la compassion éprouvée vis à vis de l'autre (pardon de l'autre) ou de soi-même (pardon de soi), modifie la perception subjective du passage vécu, difficile pour<br /> chacun.<br /> <br /> <br /> Ainsi elle permet aussi de pardonner à des êtres qui sont partis de l'autre côté de la Vie (parents, par exemple).<br /> <br /> <br /> Pensées amicales<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> J'apprécie la clarté avec laquelle tu décris ce Processus et t'en remercie.<br /> Cela m'a donné envie d'évoquer ceci :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Du point de vue du resssenti corporel le cheminement du par- don peut être trés bien ressenti selon à peu près le schéma suivant :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> - on part d'un blocage avec une énergie nouée en un ou plusieurs points précis.<br /> <br /> <br /> - dans un premier temps  lorsque mentalement on évoque les faits on se sent recoquevillé, prêt à bondir.<br /> <br /> <br /> <br /> - on entre par la suite dans le désir de retrouver la libre circulation de l'énergie mais en qq sorte sans savoir comment faire. ( comment se fait il que cela soit ) on ressent alors une<br /> sensation de brûlure, qq chose qui nous consumme.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A ce moment la deux voies s'offrent à nous:<br /> <br /> <br /> <br /> - utiliser mentalement l'énergie bloquée en  analysant le problème sans fin puisque le mental a pour fonction  de réfléchir, cela transforme la blessure  en rancoeur avec<br /> l'illusion d'agir (par l'énergie mise dans ce combat) pour que cela cesse. Sensation de victoire ou de défaite , de hauts et de bas, de force et de faiblessse qui se succèdent comme des vagues,<br /> accompagnée d'une fatigue chronique et d'une sensation de froid intérieur.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> - accepter d'arriver au bout de l'explication et de ne pas savoir ( ne pas avoir tort ou raison) tout en écoutant en soi le profond désir de retrouver la fluidité de l'énergie.<br /> S'ouvre alors comme un espace où on sent la vie à nouveau pétiller en soi avec le désir de bouger,chanter, danser , la sensation de brusquement se sentir léger.<br /> Ceci s'accompagne d'un sentiment de paix sans que rien de particulier ne se soit produit.<br /> ( tout est comme avant et pourtant qq chose en nous est différent).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Par - don<br /> on ne peut retrouver la vie en soi qu'en la donnant à l'autre, une manière de se délier mutuellement de ce qui nous avait enfermé dans la négation de nos vies.<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Merci pour ce complément de développement axé sur le ressenti physique.<br /> <br /> <br /> Jusqu'à ce que l'on arrive à "ton carrefour" des 2 voies, il se passe un "certain temps" qui oeuvre dans une période où nos émotions nous contraignent à avancer en pilotage<br /> automatique...<br /> <br /> <br /> L'analyse sans fin à laquelle tu fais référence est une multitude de tentatives d'explications stériles des relations de causes à effets. On se déclare juge et on cherche le tribunal qui<br /> n'existe pas. C'est harassant.<br /> <br /> <br /> La deuxième attitude nous permet de choisir de pardonner en acceptant que l'auteur de l'offense ou de l'agression (parfois soi-même) a failli par ignorance structurelle. <br /> <br /> <br /> La Vie étant un enseignant,  notre évolution concertée nous permet de concevoir que la souffrance imposée par maladresse (même si la volonté était de blesser) avait<br /> un objectif orienté vers l'auto-protection, l'agression n'en étant qu'un effet induit, ou qu'un moyen choisi par incompétence.<br /> <br /> <br /> Ceci étant, comme je l'ai écrit, le Pardon n'impose pas la rencontre entre le pardonneur et le pardonné. Sauf nouveau désir des protagonistes mais après avoir archivé le passé.<br /> <br /> <br /> Pensées amicales<br /> <br /> <br /> Françoise <br /> <br /> <br /> <br />

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