Le Pardon
Evidemment cette démarche fait suite à l’offense, ou à l’agression, que l’on estime avoir subie.
La blessure initiale se manifeste suivant un processus équivalent à celui qui accompagne une séparation, dont la manifestation la plus violente est le deuil. http://authenticienne.over-blog.com/article-les-etapes-d-une-separation-non-desiree-38462381.html/
En résumé :
« La 1ère étape est l'émotion ressentie qui semble poursuivre ce chemin : Incrédulité - colère - (Déni) perte de repères
La 2ème étape : Lucidité ou Analyse du ressenti
Tristesse - rancœurs (colères inexprimées)– Déception - Désorganisation – Vulnérabilité
La 3ème étape : Réconciliation :
On accepte de reconnaître le changement et de lui donner sa chance.
On découvre la volonté de construire autre chose, ou autrement .
On avance à nouveau, en paix avec l'état passé et la situation présente.
Dans les moments difficiles, même sans comprendre parfaitement l'intérêt de cette devise, on prononcera simplement :
"Mon choix est Affirmation, pas Renoncement"
Peu à peu notre créativité retrouvée nous en fera découvrir le sens. »
Le Processus du Pardon, qui permet de passer de l’étape 1 à l’étape 3, nécessite « un certain temps » selon Lise BOURBEAU.
Néanmoins, la case départ implique la Volonté : « Je veux pardonner »
- Ce qui ne signifie pas « je suis d’accord avec l’offense »
- Ce qui ne signifie pas non plus « je vais tendre l’autre joue »
Mais, même si on pense que l’Autre a eu l’intention de nous blesser ou de nous léser, et qu’il a atteint son objectif, lui pardonner c’est finir une guerre et instaurer un climat pacifique favorable à ceux qui y évoluent dont soi-même.
1) Il est cependant nécessaire de prendre en compte le facteur « temps ».
Imaginons que l’on ait à reconstituer un tableau à partir d’un puzzle, il convient de procéder par tris successifs avant de commencer à poser les pièces pour reformer l’image.
Vouloir éviter ce passage est voué à l’échec.
Le temps ayant donné le recul souhaité, la situation apparaît en vision panoramique.
2) Il est alors le moment de se demander sincèrement les raisons qui nous semblent justifier un rapprochement physique, lequel n’est pas indispensable à l’acte de Pardon.
La raison majeure est d’en éprouver soi-même le désir.
Des raisons accessoires peuvent être liées à l’optimisation de la Vie sociale (famille, travail). Elles peuvent être une finalité en soi ou les étapes qui mèneront à la raison que j’ai qualifiée de majeure.
3) Une fois le Pardon de l’Autre décidé avec la raison (cerveau gauche) passer le relais au cœur (cerveau droit) : Ne pas chercher à analyser la faute, les motifs (ou excuses) qui l’ont générée, les engagements qui baliseront la réconciliation… Ce n'est pas un acte commercial mais un acte gratuit (par Don)
Quand un malade guérit il ne passe pas son temps à se remémorer les soins … Il se réjouit de sa bonne santé retrouvée.
4) Le Pardon de soi-même : (Ne serait-ce que de son manque de discernement co-responsable de la déception ressentie).
S’en réjouir aussi mais après « l’ivresse » (cerveau droit) Il est recommandé de tenter d’identifier les croyances à l’origine de notre comportement qui nous a causé du tort (cerveau gauche), de construire les nouvelles croyances qui neutraliseront les premières et qui seront à l’origine du choix d’un autre comportement adapté à l’épanouissement de notre identité.
Le piège à éviter : Affecter à notre attitude confiante notre blessure et choisir la méfiance chronique : Il est moins traumatisant de choisir la confiance et de se tromper quelquefois (processus d'apprentissage) que de vivre dans la méfiance, milieu incompatible à la joie au quotidien.
Françoise