Petite histoire vraie à titre d'exemple.
Une relation de travail s'étant comportée d'une manière que je trouvais pour le moins inélégante, je confirmais devant son manager, ce que je lui avais déjà exprimé : "Je la méprise"
Mon interlocuteur me répondit alors : "Je ne peux pas vous laisser dire cela."
Je rajoutais : "Préfèreriez-vous que je ne sois pas sincère ?"
Et nous restions tous deux sur nos certitudes.
A une autre époque, j'aurais argûmenté mon point de vue, essayé de penser à la place de l'Autre pour savoir ce qu'il voulait obtenir par sa remarque, quels intérêts il défendait, etc.
En la circonstance j'ai retenu simplement ses paroles : "Je ne peux pas vous laisser dire cela."
J'ai réalisé mon erreur de langage : Ce n'était pas la personne qui était méprisable mais son comportement en une circonstance précise.
Il m'est revenu en mémoire cette phrase récurrente en PNL :
"Nous ne sommes pas ce que nous faisons".
Je voudrais aujourd'hui rajouter :
Avant de t'intéresser aux motivations personnelles de celui ou de celle qui s'adresse à toi, considère qu'il t'apporte un message qui, d'une manière directe ou indirecte, participe à ton enseignement.
Et c'est celui-ci qui est essentiel.
J'ai ainsi formulé ma version rectifiée : "je reconnais que je ne méprise pas cet individu mais que j'ai trouvé son comportement méprisable, ce qui est une opinion personnelle, même si je n'en revendique pas l'exclusivité."
Et notre dialogue s'est terminé sur cette note qui me convenait tout à fait et qui ne prêtait plus à contestation.
Conclusion : Ecoute ce que tu entends. Tu es concerné même si celui qui te parle a des intentions très éloignées de la véritable utilité de ce qu'il t'apporte.
Conclusion de la conclusion : Nous ne sommes ni ce que nous disons ni ce que nous faisons. C'est vrai pour le bien comme pour le mal. Il est cependant des bonnes habitudes et des mauvaises habitudes (comportements récurrents). "on reconnait la valeur de l'arbre à ses fuits". Il en est de même pour les habitudes.
Il ne nous reste plus qu'à ... filtrer pour retenir les meilleures et laisser filer les autres.
Pour les cas particuliers : Inutile donc de se croire surhumain si on a choisi la solution la meilleure du moment et de nous croire soushumain si on a retenu la pire.
Evaluons avec sagesse la valeur de nos comportements afin de renouveller le plus souvent possible ceux qui nous paraissent les plus louables et d'éviter ceux que nous avons réprouvés par la suite.
Le comportement est une force résultante de croyances, d'émotions(mises en mouvement) et d'objectifs.
La moindre variation d'un seul de ces éléments a une influence sur l'attitude qui en résulte.
L'ingrédient fondamental qui peut nous servir de repère est le respect tout autant de soi-même que de l'autre.
Si on a le sentiment d'avoir pris en compte ce paramètre, on aura fait de notre mieux, en fonction de nos compétences de l'instant présent.
Nous sommes imparfaits donc perfectibles. En conséquences : Agir c'est déjà faire preuve de courage. Toutefois, ne pas agir c'est ne pas effectuer notre part.
La Vie, en vertu de l'alliance qui nous lie, créera la conjoncture qui nous y contraindra ou, si nous avons assumé nos engagements, optimisera les effets, immédiats ou à terme, de nos actions.
Françoise-L