J'ai déjà exposé au cours de précédents articles, les positionnements identifiés dans le triangle de Karpman et ce qui motive les personnes qui choisissent l'un ou l'autre :
- Victime : Me faciliterait le lâcher prise et me mettrait en pilotage automatique grâce au contrôle du Sauveur.
- Sauveur : Répond à mon désir de me sentir utile
- Bourreau : Enfin, je ne subis plus et j'ai même l'impression de détenir quelque pouvoir.
Bien entendu aucune de ces attitudes n'est positive sur la durée (même courte).
Elles permettent de puiser provisoirement l'énergie du vis à vis choisi, mais celui-ci ne pourra répondre aux attentes sans se décharger lui-même et changer de rôle pour reprendre ce qui lui a été confisqué par manipulation inconsciente.
Le sauveur devient victime de la victime devenue bourreau, etc... enfer collectif assuré.
Cela signifie-t-il qu'il faut renoncer à exprimer sa souffrance (victime) ou renoncer à offrir une relation d'aide (sauveur) ou renoncer à refuser de répondre (bourreau) à une demande qui n'est pas de notre compétence ?
La réponse est non dans les 3 cas. Car il est possible d'exprimer sa souffrance, d'offrir une relation d'aide et de refuser de répondre faute de compétences, sans rentrer dans ce triangle.
Comment ?
- Exprimer sa souffrance à condition que ce soit pour obtenir une intervention qui permettra d'être soulagé. (A l'heure actuelle la souffrance chronique est presque un choix car il existe des médications pour la palier, que ses causes soient physiques ou psychiques)
- Intervenir dans une relation d'aide à condition que ce soit de manière active et non seulement réceptive.
- Refuser sa participation à condition que ce soit exprimé avec respect du demandeur
Comment reconnaître la personne qui veut vous entrainer dans ce triangle où elle pourra pomper votre énergie d'une manière ou d'une autre ?
Parce qu'elle ne sait puiser les ressources, dont elle a besoin, au coeur d'elle-même, alors que celles-ci s'y trouvent, elle va utiliser la "séduction" en interprétant jusqu'aux 3 rôles si nécessaire :
1) La Victime : Et cela peut aller jusqu'à la tentative de suicide qui, si elle est ratée (la tentative) réussit.
2) Le Bourreau : J'étais déjà victime et au lieu de m'aider tu as ajouté à ma souffrance par ton agression, éventuellement passive.
3) Le Sauveur : Je te promets (ou suggère) que tu auras droit à la joie de ma reconnaissance éternelle quand devenue victime à ma place je serai ton sauveur.
En fait, d'une manière ou d'une autre, l'objectif poursuivi est de vous donner la clef qui vous permettra d'entrer dans cet enfer : Le sentiment de culpabilité.
Et en réalité si vous prenez cette clé vous ne pourrez que partager son mal-être, un partage qui multiplie et non qui diminue la part de celui qui le propose. Comme la maladie qui contagie.
L'autre partage qui multiplie, mais positivement, est l'Amour ou l'affection quand elle est sincère et non possessive.
Justement c'est le seul ingrédient qui marchera si on lui adjoint l'équité et l'humilité.
Mode d'emploi :
Amour : Je constate ta souffrance et je vais réfléchir au soutien que je suis capable de t'apporter
Equité : Je ne t'aime pas moins que moi-même mais pas plus, non plus. Je ne te traiterai donc pas sans respect mais je ne te servirai pas de mouchoir.
Humilité : Je ne suis pas tout(e) puissant(e) et je n'ai pas le pouvoir d'assumer des responsabilités et des choix qui sont les tiens.
* Si tu es "capable" et adulte : Je peux te donner mon avis mais le choix t'appartient. Je n'aurai aucun droit de te reprocher ta décision... Réciproquement tu n'auras aucun droit pour me reprocher de ne pas t'avoir contraint à m'obéïr.
* Si tu es "incapable" ou enfant, et si j'ai la responsabilité de te piloter, je te donne mon avis et simultanément je te demande d'effectuer un choix dans la fourchette des possibles que je t'autorise. Je veille à ce que tu t'y tiennes. Je retiens que la punition est un droit pour le fautif.
La solidarité consiste à partager nos ressources et non à nous mutiler l'un l'autre. Bien des Economistes, des Politiciens, des Sociologues et des Syndicalistes sont invités à y réfléchir. (OK, ceci est à restituer à mon blog CG)
Test de la juste attitude : Le signe est la Joie qu'aucun changement notoire de situation ne justifie.
Simultanément : manifestation de notre "Alliance avec la Vie" qui crée les coïncidences et la conjoncture agréables, ou même favorables, à la réussite de nos entreprises, même les plus banales. (place devant le lieu où on se rend)
Un exemple de Test de la juste attitude
Un individu vient d'être pris en otage et menacé d'être exécuté. Il est libéré. Son exécution était injuste. Sa libération est équitable. Il saute de joie : Il a gardé les préoccupations qu'il avait avant d'être otage, pas l'humeur morose.
Pour conclure : Retenir que ce qui est essentiel ce n'est pas la nature de la situation mais celle du ressenti éprouvé
Pensées amicales
Françoise