C'est à dire quand les autres, nettement moins désagréables, n'ont pas su retenir notre attention et nous permettre de choisir le comportement opportun.
On trouve cela "naturel" sur le plan physique : On est occupé, on a soif, on ne prend pas le temps d'arrêter ses activités pour prendre un verre d'eau. Peu à peu la soif va s'imposer et elle finira par générer une souffrance que la satisfaction du besoin (ou manque) effacera.
Sur le plan psychique, une fois encore cela fonctionne pareil. La différence fondamentale est que, dans cette dimension, on refuse parfois d'identifier la nature exacte du problème (évitement) et que n'ayant pas le bon énoncé on n'est pas en mesure de fournir la bonne solution.
L'évitement le plus difficile à neutraliser est celui qui consiste à se reconnaitre responsable, et raison de plus coupable, d'une faute dont les conséquences nous paraissent tout autant inévitables que dramatiques.
Que faire, en effet, quand on estime avoir eu un comportement impardonnable et, circonstances aggravantes, irréversible?
D'abord, un bilan sincère de l'état présent et du constat de la faiblesse dont on a fait preuve vis à vis de notre propre éthique (car il peut s'agir d'un abus de pouvoir).
Le passé ne se recommence pas mais on peut parfois infléchir la nouvelle trajectoire.
Si tel est le cas : Reconnaitre la case départ de la nouvelle situation créée, et rechercher l'attitude à adopter pour obtenir un état désiré plus conforme à la satisfaction de nos exigences morales, est le premier pas inévitable de la réconciliation entre "Moi Je" et "Moi Nous". ( Moi , dans mes aspirations individuelles, et Moi, dans mes aspirations de réparation de la relation blessée)
Ensuite, si un tiers est concerné par ma "faute", il sera nécessaire de rentrer en contact avec celui-ci et de lui proposer de travailler en commun pour réparer ce qui peut l'être ou pour optimiser le futur comme s'il dépend d'un partenariat qui peut être créé dans ce but.
Evidemment, l'autre peut refuser son "pardon". Il n'est pas possible de l'obliger à accepter.
Néanmoins il demeure possible de réparer quand même ce que l'on peut exécuter sans sa participation.
Et si celui qui a été lésé affirme : "Tu fais cela seulement parce que tu as des remords".
Choisir la sincérité et ajouter : C'est vrai et je ne savais pas que c'était autant douloureux de t'avoir blessé et de me sentir responsable, ou coupable, de tes soucis. Je souhaite sincèrement que tu sois aidé et je ne connais personne d'autre que moi aujourd'hui à solliciter pour te soutenir. Ta colère est légitime puisque je suis moi aussi en colère contre moi.
Enfin (en fin), accepter de renoncer à ce qui échappe à notre contrôle en se disant que nos intentions sincères seront sans aucun doute le déclencheur d'une intervention de la conjoncture qui, en tant qu'alliée, créera les conditions qui permettont de transformer en opportunité, plus tard (donc au-delà de l'horizon de notre perception immédiate) l'initiative que nous avons sincèrement regrettée et tenté de corriger.
Plus la conséquence immédiate est lourde, plus les fondations de l'objectif louable en formation seront solides et la création à venir sera à grande échelle.
Il n'existe quasiment plus ce que les chrétiens appelaient "la confession".
Mais le repentir, lui, ne disparaitra que lorsque nous serons parfaits !!! Donc il existe encore et tant mieux car il est le seul remède à la souffrance dont l'origine est la conscience malade.
J'aurais pu donner pour titre, à cet article : "La procédure pour créer un repentir réparateur"
Et résumer l'ensemble par cette phrase entendue un jour sur les ondes et dont je n'ai pas su garder en mémoire le nom de l'auteur : "Quand il n'existe plus de justification à la souffrance, la guérison est immédiate."
A bientôt
Françoise - L.