Le détachement pour atteindre ses objectifs ou les dépasser

        Sur l'article précédent est évoquée, en avant dernière marche de l'escalier qui mène au Bonheur ordinaire :
la " Loi du détachement " que j'ai commentée ainsi : Loi de la Liberté.  Je considèrerai que chaque instant m'offre à nouveau tous les choix. ...  Je n'agirai pas en fonction de ce que je crains de perdre mais en fonction de ce que je veux optimiser ou obtenir. "Optimiser" car le mot "garder", incompatible avec l'impermanence, est inutilisable.

     Mes expériences récentes me permettent de préciser l'attitude "détachement" quand l'intention essentielle est d'atteindre un objectif au résultat duquel, justement, on est "attaché".    

     Le "détachement" consiste à décider de vivre au mieux ce que l'on doit vivre dans l'instant présent, à faire ce qui nous semble conforme à notre éthique, à accorder notre action à nos intentions, tout en faisant confiance à la Vie pour sa participation incontournable à la réalisation du Résultat. 
     Cela nous permet de laisser notre créativité et notre persévérance s'exprimer sous la protection de notre censeur naturel qui doit repousser les pensées démotivantes diverses ("A quoi ça sert", "Ca va demander trop de temps" etc.) que celles-ci émanent de notre propre production ou soient induites par un entourage qui se veut souvent bienveillant.

     Le détachement c'est convenir que nous ne sommes responsables qu'à hauteur des moyens dont nous disposons actuellement, et de ceux que nous découvrirons en avançant, tout en estimant que ceux-ci seront suffisants pour nous permettre d'assurer notre propre contribution à une réussite réalisée en partenariat avec La Vie.  

     Le détachement offre un esprit serein, et la certitude que "les fruits tiendront les promesses des fleurs" dont on peut apprécier la présence et le parfum pendant la saison (des préparatifs) qui leur est dédiée.

      A bientôt   

Comments

[frédéric]

pas très lisible mon commentaire :(
désolé
je pense qu'il faut le surligner avec la souris pour le rendre plus lisible

merci 

[frédéric]

Merci de ta réponse

je comprends que par la pratique de certains bouddhistes on puisse penser que le bouddhisme est assez éloigné de l'action sur le monde
C'est évidemment qq chose contre lequel je ne peux m'adosser. Etant depuis des années impliqué dans le monde du social et l'accompagnement de personnes en difficulté, si je n'avais pas trouvé dans
le bouddhisme l'aide nécessaire à l'action, je pense que j'aurais abandonné depuis longtemps.
J'ai déjà écrit qqs billets là dessus sur mon blog (quitte à choquer d'ailleurs certains pratiquants) et durant toute la semaine prochaine je remettrai une autre série d'articles sur comment le
détachement n'est pas sortir du monde mais au contraire être dans le monde. Je partirai d'une phrase zen "être le son de la pluie" jusqu'à une phrase de Jésus "Être dans le monde sans être du
monde" pour évoquer (cela ne sera qu'une tentative car je  ne possède pas LA réponse) comment la pratique du Dharma (bouddhisme) devrait être ce double mouvement intérieur ET extérieur.

enfin pour terminer une phrase du Bouddha (mais je n'ai pas la source exacte,  mais je la rechercherai)  que j'ai reprise dans un de mes commentaires (  




http://goo.gl/tWp5



  )  qui disait en gros :


1/// cela fait il du mal à moi-même et quelqu’un d’autre ?
2/// cela fait il du bien à moi même et du mal à quelqu’un d’autre ?
3/// cela fait il du mal à moi même et du bien à quelqu’un d’autre ?
4/// cela fait il du bien à moi même et à quelqu’un d’autre ?


dans les trois premiers cas il vaut mieux s’abstenir d’agir
et ne le faire que dans le cas de réponse positive à la quatrième question


bonne continuation à toi

chaleureusement

frédéric 

[Psychologie et Communication]

Le raisonnement que vous évoquez en conclusion, en interrogeant 4 hypothèses, est tout  fait conforme à la démarche que je me propose de suivre le plus souvent possible.
Effectivement je ne vois aucune raison valable pour ne pas faire ce qui ne peut que faire du bien ou, dans le pire des cas, avoir un effet neutre.
Cela me rappelle aussi le pari de Pascal.
je me rendrai sur votre blog car si je partage l'idée Bouddhiste qu'il convient de faire avec la situation présente (traduction "acceptation") cela signifie pour moi
d'éviter "l'évitement", pour ne pas être privé d'informations pouvant nous être utiles, mais pas de se résigner : Une occasion d'optimiser l'impermanence.

[Frédéric]

Je viens du blog de Lilou et je lis ici ce point de vue sur le détachement
merci
je rappelais à Lise l'article recopié sur mon blog qui va dans le sens de ce que tu dis, mais d'un point de vue bouddhiste :




http://goo.gl/Igfe





chaleureusement

frédéric

[Psychologie et Communication]

Je reconnais que Deepack CHOPRA a eu une influence certaine sur le cheminement de la pensée que j'ai concrétisée en cet article. Mais, tout autant, une discussion avec une amie qui m'a permis de
constater, sur le terrain, l'intérêt de ne pas polariser son attention sur le résultat comme si on voulait en contrôler la formation du moment de l'intention au moment de la réalisation.
Je partage de nombreux points de vue avec l'enseignement bouddhiste tel que je le reçois. La différence essentielle est l'importance que j'accorde à l'action car je crois à la doctrine :
"Aide-toi le Ciel t'aidera" seule réserve : si tu sers tout autant ses intérêts (ceux de l'autre, des autres) que les tiens.
A bientôt ici ou là. 

[sevim]

Une très belle leçon de vie : il est important par moments de mettre des mots à ce qui est vécu , je ne pouvais sentir qu'une chose : je vis un paradoxe , ou bien ,
je vis dans une impasse. L'incompréhensible est compréhensible...dans le lâcher prise de l'instant . Merci pour ces mots choisis. Sylvie

[Psychologie et Communication]

Je partage tout à fait ce point de vue : Les paradoxes sont l'expression même de notre alliance avec la Vie, son mode d'action spécifique; Ainsi rendre compatibles les contraires me semble toujours
une expression de la réussite d'une entreprise quelle qu'elle soit. En modèle : le sommeil dit paradoxal révèle une activité constructrice que l'éveil ne pourrait atteindre. Cordiales pensées

[lilou]

Ainsi, le même jour, nous nous intéressions au détachement...j'ai eu plaisir à te lire.


Se détacher


 


Ce n’est pas se détourner


De ce qui nous attache


 


Et  regarder au loin


En ignorant le lien.


 


Ni le défaire ici


Pour l’attacher ailleurs


 


En espérant ainsi


Vivre un nouveau bonheur.


 


C’est juste s’appliquer


A défaire la laisse


 


Que nous avons posée


Au gré de nos idées.


 


Puis pouvoir rester là


Même si elle n’y est pas


 


Par ce qui en nous sait


S’apprivoiser à la réalité.


 


 

[Psychologie et Communication]

C'est encore voir dans les barreaux qui nous entourent non pas un mode d'enfermement mais une échelle qui nous permet, en prenant de la hauteur, de repousser la ligne d'horizon de nos croyances
limitantes.