Les Renforçateurs de comportements

 - On parle de renforçateur positif quand  il a pour effet d'augmenter la force ou la fréquence d'un comportement par les bénéfices secondaires qu'il procure :

Les compliments et les récompenses augmentent la motivation des sportifs pour l'entrainement

Les récompenses pécuniaires augmentent les performances des vendeurs...

- On parle de renforçateur négatif quand il a pour effet de renforcer l'engagement ou la fréquence d'une attitude, par les désagréments auxquels il permet d'échapper.  

"L'angoisse est un renforçateur négatif du comportement d'évitement."

 La maladie est un renforçateur négatif de la demande d'accompagnement 

 Le renforçateur, qu'il soit positif ou négatif, sera d'autant plus efficace qu'il interviendra rapidement après le comportement qu'il soutient.

        Il est néanmoins tout autant intéressant de constater que lorsqu'un comportement n'est plus accompagné  par le renforçateur qui lui était associé, ou qu'il espérait voir lui être associé, il va diminuer, que ce soit en intensité ou en fréquence, puis il s'éteindra graduellement.

 Se désintéresser des performances de son enfant à l'école est un puissant renforçateur négatif !!!!!

  Ne pas confondre intérêt et jugement (et encore moins identité et comportement)

       Ce constat permet de définir des programmes  

          - Soit pour induire des comportements favorables 

          - Soit pour corriger des attitudes nuisibles

      La 1ère étape consiste à identifier les renforçateurs en observant les conditions qui sont  réunies

      - Quand nous sommes les plus performants

      - Et aussi Quand nous ne le sommes pas

      - Quand nous choisissons des attitudes que nous estimons regrettables, par la suite.

      - Et aussi Quand nous ne les choisissons pas

Il pourrait être utile d'écrire ces conditions (matérielles, morales...)  afin d'essayer de ne rien oublier, même ce qui ne parait que détails

      La 2ème étape consiste à trouver des moyens pour développer les renforçateurs positifs  ou  neutraliser les renforçateurs négatifs

       Petit exemple symbolique : Supposons une pendule qui avance : Il est évident qu'il faut régler le mécanisme qui fausse son fonctionnement (renforçateur). Il est tout autant évident qu'il faut aussi la remettre à l'heure.

      Sur le plan médical (organique), le médecin a en charge la remise à l'heure exacte.

      Pour conclure, je voudrais m'adresser, plus particulièrement, à ceux qui accompagnent des personnes au front de leurs épreuves :

   L'aide mal gérée peut devenir un renforçateur négatif.

   Qui n'a jamais entendu "L'enfer est parfois pavé de bonnes intentions".

   Manifester de la  sympathie est positif.  "Fusionner", ne l'est pas. 

   Il est préférable d'aider l'autre à  découvrir ce qu'il doit connaitre (dont ses propres ressources) pour assurer son autonomie que d'agir à sa place pour lui "éviter" des efforts qu'il est en mesure d'effectuer, même si c'est plus lentement. 

   Et, en particulier, de mettre en évidence qu'il peut élargir le champ de ses croyances (il suffit souvent d'en prendre une ou 2 en défaut) afin d'avoir accès à tout un panel de "possibles" dont justement il a besoin. 

       Et Ceci n'est pas vrai qu'en matière d'enseignement.

        A bientôt

        Françoise-L

Comments

[frédéric]

Bien en harmonie avec ce texte


un dicton chinois (les dictons sont toujours chinois quand on ne sait plus d'où ils viennent ;o) ) dit "pourquoi veux tu m'aider, je ne t'ai rien fait"


J'ai agi longtemps dans l'aide aux personnes dans le monde bénévole, et le plus difficile était déjà d'aider les bénévoles à ne pas aider comme "ils" voulaient les personnes concernées. Etre à
l'écoute des besoins de l'autre est un gros travail, tellement riche.


Pour ce qui est de la belle réflexion de Lilou et ta réponse, je m'interroge sur des mots comme "la maladie n'est plus nécessaire" (de mémoire, car le texte est caché par cette fenêtre de
commentaire où j'écris) de tels mots peuvent être perçus comme une culpabilisation du fait de créer sa maladie et donc même si notre vison du monde change et que la maladie reste, de rester dans
la culpabilisation de pourquoi reste t elle, que n'ai je pas compris etc...


les maladies comme bcp de choses sont multicausales et je connais bcp de grands enseignants de sagesse qui sont atteints de maladie (on peut prendre pour une personne hors ds contextes religieux
une personne comme Christiane SInger)


croire qu'on peut ne pas être malade est une croyance qui me semble dangereuse car alors on peut être encore plus abattu par la maladie


je pense qu'à la maladie on peut donner un sens et que ce sens peut nous permettre de modifier notre relation à la vie et à la maladie, et ce qui était un poids, un handicap, devient un chemin de
Vie


chaleureusement


frédéric

[Psychologie et Communication]

Bonjour Frédéric,


Je pense qu'il n'y a pas d'incompatibilité entre le fait que les maladies soient multicausales et le fait qu'elles soient "le moyen optimum d'une personne X à l'instant T" même si c'est comme
l'arbre qui permet d'éviter le précipice.


Néanmoins, la maladie n'est pas une faute et à ce titre n'implique pas de culpabilité.


Ce que je crois, c'est que nous avons une mission de Vie qui n'est d'ailleurs pas figée, donc que nous pouvons faire évoluer, qui implique la mise en oeuvre de certains
moyens, le plus souvent substituables, et que la maladie peut être un de ces moyens. 


Quand on est sur la bonne trajectoire, on peut ranger sa boussole (maladie) tout  comme tout autre indicateur.        


Ceci étant, chacun a une potentiel de moyens spécifiques (programmes) qui peuvent rester éteints ou être activés selon les besoins.


Christiane SINGER avait aussi un programme qui s'est activé (qu'elle a activé) pour des raisons qui ne nous sont pas accessibles ce qui signifie peut-être seulement nos
limites. soient-elles ponctuelles.


Cordialement


Françoise-L

[lilou]

Je ne sais pas si je suis  bien dans le sujet, mais cette phrase a attiré mon attention :"la maladie est un renforcateur négatif de la demande d'accompagnement"


C'est en travaillant sur la demande d'accompagnement, en observant finement les mécanismes qui se mettaient en place en moi et autour de moi et en essayant de limiter la dépendance, que
j'ai posé peu à peu un regard nouveau sur la maladie.


A partir de ce moment là le renforcateur négatif s'est transformé pour moi en renforcateur positif dans les pas que je pouvais poser seule.( la performance à faire "avec ").

[Psychologie et Communication]

Tu es tout à fait dans le sujet. Je pense que ton analyse t'a permis de découvrir que la maladie n'est pas nécessaire pour vivre entourée mais que le fait de l'avoir pensé un jour t'a
apporté des connaissances et une richesse qui répondent nettement mieux à ton goût du partage. En fait, dans ta nouvelle perception, tu trouves tout à fait honorable ton goût d'avancer dans
la vie, accompagnée, et tu n'as pas besoin de pretextes pour t'autoriser à être Avec l'autre car tu es autant dans le don que dans la réceptivité. Pour résumer, dans l'échange.


Merci d'avoir élargi la portée de mon article par ton commentaire.