Hier, au cours d'un entretien, ces deux notions ont été évoquées et nous avons rapidement conclu que la lucidité, pouvant être une interprétation subjective du réel, s'avérait souvent croyance, confusion entre opinion et constat.
En fait, la lucidité pourrait être définie comme l'état exhaustif de conclusions possibles résultant d'observations . Un état qui n'exprime parfois qu'une seule conclusion.
Néanmoins, la personne "lucide" ne "filtrera" pas les observations pouvant remettre en cause son diagnostic.
Au contraire, sa curiosité (ou son intérêt) la conduira sans cesse à explorer des données nouvelles pouvant lui permettre de réviser ou de conforter ses affirmations.
Par contre les croyances sont souvent des interprétations d'une situation donnée à partir de références subjectives. (voir article sur mémoire cellullaire)
La lucidité nous permet d'établir un "état des lieux" présent et une liste d'indicateurs significatifs de l'évolution de la situation.
Les croyances, quant à elles, peuvent ête limitantes ou, au contraire, des tremplins d'accès à des "états désirés" car il faut bien admettre que la 1ère étape d'une réalisation se situe au niveau du concept, donc de la pensée qui ne peut émaner que de croyances, soient-elles qualifiées de probables.
Lucidité et Croyances constituent le véhicule de notre identité.
Lucidité serait la "carrosserie" et Croyances serait le "moteur".
Il apparait ainsi avec évidence que la force de la première doit être adaptée à la puissance de la deuxième.
Sur un plan mécanique - et, lucidement, c'est un domaine d'activité qui m'est peu familier - on conçoit qu'un moteur de Polo sur une carrosserie de Cadillac nous ferait patiner sur place alors que l'inverse provoquerait notre envol, direction verticale, non souhaitée (surtout au retour).
Sur le plan psychologique, c'est presque pareil :
Une personne très lucide (état présent correctement défini) aura besoin de croyances fortes pour entrer en action mais, une fois décidée, disposera de la persévérance nécessaire à la réalisation de changements conformes à ses désirs, devenus volonté.
Une personne peu lucide (état présent conçu de manière floue) sera motivée par des croyances plus fluctuantes, que certains appelleraient "influences". Cette dispersion ne favorise pas l'efficacité.
Lucidité - Croyances : Les points communs sont les mises en oeuvre de stratégies d'observations à la fois des faits et du contexte.
Les points divergents sont du domaine de l'imagination.
Un comportement lucide permet de formuler une opinion justifiée par des critères précis et tangibles
Les croyances, elles, résultent d'extrapolations pouvant être
- sur un plan positif : créativité
- sur un plan négatif : généralisations, distorsions, ... qui aboutissent à des diagnostics pouvant être tout autant faux qu'exacts, donc sans crédibilité.
Quand je pense "comme si j'étais l'autre" :
* Je peux devenir un spécialiste marketing performant ... A condition d'avoir un tableau de bord établi avec lucidité
* Je peux aussi extrapoler, à partir du comportement que je présume que je choisirais, ce que le comportement de l'autre révèle de ses propres pensées ou de son ressenti.
Dans ce dernier cas, double erreur possible :
1) A ressentis identiques comportements pas forcément identiques (parfois opposés)
2) On peut remarquer que nous-même n'avons pas systématiquement une réponse (réaction) unique à une même stimulation. En effet, suivant notre disposition du moment, nous réagirons de manière différente.
Néanmoins, occasionnellement, ce peut être globalement exact.
En résumé, s'appliquer à être lucide, tout en ne censurant aucune croyance motivante présumant l'existences de possibilités restant à découvrir (parfois inconnues seulement de soi-même et de quelques autres), semble une clef d'accès à la réussite de ses projets de vie.
Pour cette raison mon prochain ouvrage (et atelier) s'intitulera :
"Apprendre à Apprivoiser l'Optimisme (en 9 étapes)"
Pas de précipitation (lucidité ou croyance ?) il reste à éditer.
A bientôt
Françoise-L.