Dernièrement j'entendais une interview de Lionel NACCACHE, à la radio.
Il était question de son ouvrage "Le Nouvel Inconscient".
Lionel NACCACHE est chirurgien neurologue et chercheur en neurosciences cognitives.
J'ai retenu en particulier son affirmation qui rejoint le principe fondamental de la PNL :
"La conscience de l'individu ne lui donne pas d'amblée des informations objectives du monde. Elle lui permet seulement de créer un monde virtuel où il se positionne"
A rapprocher de l'expression : "chacun établit sa propre carte du monde"
La carte sur laquelle il notera les éléments qu'il a choisis pour repères et fera l'impasse de ceux qu'il estime sans intérêt significatif et qui surchargeraient son dessin, diminuant la clarté des trajectoires fondamentales qu'il a identifiées.
Mais pour en revenir plus précisément au titre de l'article, L.N. a évoqué qu'il n'existait pas UNE mémoire mais un système "Mémoire" comprenant au moins 12 éléments, ce qui peut expliquer qu'en cas de détérioration partielle ou d'hypoactivité de l'un ou l'autre de ses composants, l'ensemble peut garder un fonctionnement cohérent et très opérationnel.
Reste à savoir même si la diminution de tel ou tel centre n'implique pas la suractivité d'une partie des autres.
Puisque sur le plan organique (niveau reins, par exemple) le phénomène, nettement plus facilement observable, a été remarqué.
On a d'ailleurs observé que ceux, dont un sens affaibli ne peut alimenter la zone mémoire correspondante, développent une hypersensibilité d'un autre sens en compensation. (vue, ouïe, toucher, odorat...)
Le souvenir étant le résultat du processus de mémorisation, L.N. nous rappelle les 3 étapes de la démarche. Et je rajoute mon grain de sel comme d'habitude...
1ère étape : L'encodage qui implique la saisie de l'information.
Il est évident que la concentration ou l'attention apportée à l'évènement que l'on souhaite retenir permettra de mieux cerner l'information choisie.
2ème étape : Le stockage organisé pour permettre de retrouver le souvenir quand besoin sera
3ème étape : Le rappel ou chemin permettant de réactiver le souvenir
La 3ème étape se prépare dès les 2 précédentes.
Au moment de l'encodage, se mettre en attitude volontaire.
Je veux retenir cette information donc
- Pour mobiliser mes facultés "cerveau gauche", je crée des associations : par exemple 06 28 je pense code du téléphone portable et jours de février. etc. j'en passe et des meilleures car plus personnalisées
- Pour mobiliser mes facultés "cerveau droit" j'associe la participation d'un autre sens à celui sollicité en priorité: exemples : "écrit sur un panneau bleu, en haut de la page," . je remarque la présence de X co-apprenant, je répète 2 fois genre "refrain" ou je trace un trait avec mon stylo sur la feuille....
Au moment du stockage : Je choisis la place près d'autres information de nature équivalente
Je remarque ressemblances et différences. Eventuellement je révise, à ce niveau, la qualité de la perception initiale en faisant ces rapprochements.
Au moment du rappel : Je considère que les codes déterminés antérieurement (autres étapes) sont les clefs des tiroirs à souvenir.
Ceci explique une réflexion d'un étudiant : "J'ai tout appris et j'ai l'impression de ne plus rien savoir."
Et la réponse de l'enseignant : "Une maison rangée parait vide et on y retrouve tout. Une maison en désordre parait déborder de tas de choses et on perd du temps à découvrir ce que l'on cherche... en supposant que cela y soit."
Votre impression de vide est bon signe. Vous retrouverez facilement ce dont vous aurez besoin."
Néanmoins, sur le plan évènementiel, si vous ne vous rappelez pas précisément une situation : C'est normal.
Nos souvenirs sont vivants et à ce titre évoluent avec nous. Nous n'avons plus les mêmes mains que celles de notre époque enfant. Elles ont grandi avec nous.
Eux aussi.
Il est fréquent de remarquer que parfois un moment énervant se rappelle à nous sous forme d'une scène qui nous amuse, à postériori.
Il a été déchargé de son agressivité ponctuelle et il en reste seulement la gestuelle qui, vue comme un film, est divertissante.
D'autre fois c'est notre maturité qui nous permet d'interpréter autrement une situation antérieure.
Une fois" l'optimisme apprivoisé", le ressenti d'évoluer en "alliance avec la vie" nous permet de revisiter les moments douloureux stockés pour les transformer à la lumière de notre regard actuel.
Et sans doute d'appliquer cette recommandation lue dans le "Dialogue avec l'ange".
"Ne corrige pas le mauvais mais augmente le bon. Il absorbera le mauvais qui s'y dissoudra ... comme les ténèbres s'effacent à la lumière"
Ici ou là, à bientôt
Françoise