Nous devons évoquer 2 contextes :
1) Si cet autre n'est pas en possession de ses facultés mentales, soit parce qu'elle sont inachevées, soit parce qu'elles sont détèriorées, la réponse sera OUI, mais sous conditions.
2) Si tel n'est pas le cas, la réponse est NON.
Dans le cas où la réponse est OUI, il est cependant nécessaire de prévoir des échéances, relativement rapprochées, pour évoquer des rencontres destinées à mesurer les avantages des initiatives décidées.
Ces entretiens pourront les rendre évidents à la personne soutenue, lui permettront d' émettre aussi les inconvénients vécus et de programmer, en partenariat, les actions correctrices des éventuels "effets" indésirables .
- Un enfant qui ne veut pas être enseigné
- Une personne incapable de gérer son quotidien soit parce qu'elle est dépendante d'une addiction sévère soit parce qu'elle est atteinte d'une maladie invalidante.
Dans le cas où la réponse est NON, agir pour le bien d'une personne non consentante aboutit à l'effet inverse.
Raison de plus si elle a le sentiment d'être manipulée et si elle voit dans l'initiative du "sauveur" une opération qui ne sert que les intérêts de celui-ci, emballée dans des apparences d'altruisme auxquelles lui-même, niveau conscient, peut croire.
En effet, dans ce cas, la victime se transformera en bourreau, donc en opposition totale au sauveur qui, s'il persiste, deviendra lui-même bourreau.
Bourreau contre Bourreau engendre forcément la violence.
On assiste alors à une lutte stérile dont l'enjeu devient le Pouvoir. Le "sauveur" initial devient amnésique et oublie ses "bonnes" intentions à l'origine du conflit.
Ce blog ne se veut pas politique, pour les réflexions de cet ordre je préfère utiliser mon blog controledegestion.
Néanmoins, les tensions que nous observons aujourd'hui et dont je crains la persistance si ce n'est l'expension, peuvent servir d'exemple à cet article :
- "Nous voulons la modification du Régime des Retraites pour le Bien des moins nantis, pour Vous et vos enfants (car évidemment "On" présume que les enfants ne pourront qu'avoir les mêmes conditions de vie que leurs parents) qui ne pouvez pas vous constituer une retraite par Capitalisation et aurez vos seules ressources du mode Répartition."
- "Nous ne voulons pas de Votre réforme qui nous concerne Nous, car Vous, qui la votez, êtes de ceux qui, de toutes façons, disposerez de ressources issues de la Capitalisation."
- Vous l'aurez quand même !
- Vous disposez du pouvoir législatif, nous disposons du pouvoir de l'effectif.
L'objectif d'origine est oublié car le nouveau challenge devient : Pouvoir contre Pouvoir, lequel l'emportera !
En fait, il eut été très simple de résoudre pacifiquement le conflit : Par voie de référendum où la majorité qu'elle soit silencieuse ou bruyante aurait arbitré sur l'opportunité de l'opération ou pas.
Mais les combattants en présence ne veulent pas d'un arbitrage objectif car les premiers ne le proposent pas et les seconds ne le demandent pas.
Je terminerai donc cet article par une prière dont j'ignore l'auteur mais dont j'ai souvent observé la sagesse : "Seigneur, protégez-moi de mes amis. De mes ennemis, je m'en charge ! "
A bientôt
Françoise