Ou encore : POURQUOI CE QUI M'ATTIRE EST CE QUE JE NE VEUX PAS ?
Cherchons le Sophisme ( raisonnement juste mais qui part d'une hypothèse fausse )
1) Est-ce que ce que je dis "Vouloir" correspond à ma volonté ou à ce que je trouverais bien de "vouloir" d'après les personnes à qui j'aimerais plaire ou ressembler ?
Pourquoi leur plaire ou leur ressembler ? Parce que je crois que dans ces conditions je mériterais leur affection et qu'elles me la témoigneraient.
L'affection, quelle qu'en soit la forme, ne se mérite pas. Elle n'est pas liée à des critères qui dépendent de la raison . La preuve : L'affection que les parents portent à leur bébé qui, sur un plan purement rationnel, est essentiellement une charge.
2) Est-ce que ce qui m'attire c'est TOUT ce vers quoi je vais ou seulement une étincelle que je perçois à travers une situation globale et qui n'est peut-être même que la manifestation d'un vers luisant éphémère ?
Par exemple, je suis attirée par ma croyance qu'une personne ne peut se passer de moi : Je suis donc indispensable et par extrapolation immortelle, ou inversement que je ne peux vivre sans elle par ce que je crois que, pour elle seule, je peux être indispensable, donc immortelle.
Ne serait-il pas possible qu'en réalité ce qui m'attire ce n'est ni elle ni les conditions de vie qu'elle m'offre mais le sentiment d'être indispensable à quelqu'un qui de ce fait me devient indispensable ? La croyance que je suis trop peu intéressante pour que quiconque puisse éprouver pour moi une affection (quelle que soit sa forme d'expression) sincère et que c'est un heureux hasard si celui (ou celle) qui me fait souffrir j'ai pu, accidentellement, le (ou la ) séduire ?
Les 2 erreurs identifiées ci-dessus, et qui ne s'excluent pas, n'auraient-elles pas pour origine la même hypothèse fausse : Le manque de confiance
- Manque de confiance en moi, en la qualité de mes goûts que je crois positionnés sur une échelle de valeurs verticale alors qu'elle est horizontale et sans mesures de qualité.
- Manque de confiance en la Vie, donc en la Conjoncture, comme si ses décisions étaient totalement arbitraires et parfois même particulièrement agressives envers certains dont je suis...
Observons la nature : Sa variété extrême que nous reconnaissons devoir essayer de maintenir consiste-t-elle en une Injustice ou à un Projet de Vie impliquant la complémentarité de chacun s'épanouissant à travers ses propres différences ?
Le vilain petit canard était un beau cygne et ne le savait pas parce qu'il restait entouré exclusivement de canards. Des canards qui, à leur manière, lui manifestaient leur affection mais auxquels il ne ressemblait pas et sa souffrance avait sans doute pour source le fait de vouloir leur ressembler.
Découvrir son identité fait partie de notre mission de vie. C'en est même la première étape.
S'épanouir à travers l'action qui consiste à faire de mieux en mieux ce qui nous plait, en est la suite souhaitable tout autant pour les Autres que pour Soi-même.
Dans ces conditions on reconnait vouloir ce qui nous attire et les différences deviennent enrichissements mutuels et non handicaps à l'affection partagée.
A bientôt
Françoise -L