"VOUS ETES LE SEL DE LA TERRE"

Voici une "applicationnette" de l'interdépendance, que ce soit au niveau de l'esprit ou de la matière.

Par l'intermédiaire d'amis j'ai eu connaissance d'un mouvement économico-solidaire appelé SEL.
Trouvant cette initiative très intéressante, j'ai eu l'intention d'écrire un article sur mon blog controledegestion quand une phrase attibuée au Christ m'est revenue en mémoire :
   "Vous êtes le Sel de la Terre".
     Que l'on soit chrétien ou non, les citations qui franchissent "les temps", et dont la version directe n'est pas compréhensible, me paraissent des enseignements de caractère universel.

    Revenons-en à cette affirmation.
            Les apôtres, alias ceux dont la mission était de guider les individus vers leur épanouissement spirituel - ingrédient que nous savons indispensable pour avancer joyeusement dans la vie (la nôtre et celle de notre entourage)  - devaient être le "Sel de la Terre"
   Quelles sont les vertus du sel ?
   -  Il donne aux aliments leur goût... à condition d'être utilisé à sa juste dose.
           traduction :   Favoriser l'expression de l'identité qui donne aux individus leur valeur intrinsèque et unique.
  -  Il n'est jamais consommé pour lui-même
           traduction :   Sa finalité est d'évoluer en union avec les autres, sa propre valeur ne pouvant apparaitre qu'à travers l'optimisation de la valeur de son entourage
-   A forte concentration il permet la conservation ou la comestibilité de certains mets dont il constitue un mode de préparation.
          traduction :   Si une situation risque de "pourrir"  ou si certaines orientations sont des "nourritures" non comestibles en l'état, l'intervention doit être intensive car elle n'est plus accompagnement mais  intervention directe en opposition avec la tendance destructrice.

        On pourrait sans doute trouver d'autres caractéristiques spécifiques au sel, qui est d'ailleurs à l'origine du mot "salaire" car, denrée rare et précieuse dans les temps anciens,  il avait été utilisé pour rémunérer les soldats...

        Je vous laisse le soin, à travers vos commentaires, d'enrichir cet article de vos interprétations.
        J'ai retenu quant à moi, que la relation d'aide n'est pas un une action en substitution ( je pense pour toi, ou je décide pour toi) mais une intervention à effet miroir, ou éclairage, des richesses de celui qui ne les retrouve plus au sein de son identité.
         Néanmoins, si une action en conservation s'impose (identité qui s'autodétruit), elle nécessite l'intervention en tant que "autre" de celui qui apporte son soutien.
         
          A bientôt
          Françoise-L.
  Référence de l'article rédigé sur le SEL, association solidaire nommée en début d'article :
   http://controledegestion.over-blog.com/article-les-sel-s-utopie-ou-alternative-societale-41150165.html

Comments

[Nathamsa]

Oui, je retrouve un peu des caractéristiques du milieu auquel je suis confrontée actuellement - même si le discours redondant qu'on me sonne aux oreilles, est que c'est partout pareil ! - le
tout imbriqué, pour ne pas dire "fusionné" dans la machine du fonctionnariat avec son mode de infanilisant ! ...le fonctionnariat répondant bien à sa définition : tu dois remplir une
fonction et rien d'autre ! Si tu as une individualité, surtout ne la montre pas, ne l'incarne pas, car ici, la règle de conduite, c'est de te mouler dans la masse !
Je suis arrivée dans un nouveau service sur un nouveau poste où, avant même de les avoir rencontrés, j'étais déjà pour les agents  en place, la cible à abattre !
Ils ont saisi tout ce qui leur était possible pour me dénigrer PAR DERRIERE (c'est la règle de conduite dans ce milieu) et me discréditer. Et depuis, malgré quelques mises au point , notamment avec
la hiérarchie elle-même gangrainée par ces moeurs, cela va bon train à mon sujet. Chaque "écart" est cristallisé et transformé en une histoire "mytho-minée" à mon sujet !!! Des agents femmes (il
n'y en a que 2 et les autres sont des hommes) qui n'ont jamais travaillé avec moi ont même tenu des propos des plus méprisants à mon égard...toujours derrière mon dos, bien entendu !
Alors, je dois aussi manquer de confiance en moi et c'est un fait dont j'ai conscience et qui m'est peut-être encore plus mis en face dans cette situation puisque ces comportements m'ont affectée.
Du coup, je me suis vue par moments devenir jugeante et fermer une partie de mon coeur, peut-être du fait dê me sentir "diminuée" par les blessures liées à ces attaques  !
Chaque jour, je chercher l'attitude juste pour à la fois me protéger tout en gardant le coeur accueillant, mais bien trop souvent ce sont des flèches empoisonnées qui m'attendent !  
A suivre !...
Merci pour ce partage.

Bonne journée !

[Psychologie et Communication]

Pour le cas où tu ne l'aurais pas réalisé, la calomnie est une stratégie d'entreprise essentiellement développée dans les structures où les salariés sont censés être protégés (non
licenciables) par leur statut.
A ce titre, je l'ai évoquée sur mon blog "contrôledegestion", en particulier au niveau de l'article que j'identifie ci-dessous.
http://controledegestion.over-blog.com/article-36096278-6.html#c
Sur mon blog d'authenticienne, tu peux néanmoins te reporter à 2 articles rédigés pour aider à réagir dans de telles situations - toujours sournoises car cela fait partie de la recette -
L'un a dans son titre "la calomnie". L'autre "traversée du désert".
J'ai expérimenté à titre personnel ce type d'agression. J'ai eu aussi l'occasion de soutenir un collègue de travail particulièrement visé.
Pour démonter une stratégie dont l'un des paramètres est d'agir dans l'ombre, il ne faut pas hésiter à l'éclairer. Les Ténèbres finissent toujours par s'effacer sous la lumière.
Il y a de toutes façons une personne qui peut t'apporter un soutien logistique immédiat : Le médecin du travail. Le fait de recevoir ton témoignage constitue un précédent très intéressant que ce
soit devant le tribunal (pas l'idéal) ou devant la commission d'enquêtes de la Sécurité Sociale (très performante car financièrement impliquée par le financement des arrêts de
travail) 
On pourra évoquer la procédure en direct, si tu le souhaites, puisque nous avons nos mails respectifs, mais je le précise sur ce commentaire pour d'autres qui, manifestation de
l'alliance avec la vie, passeraient par là.
Amicalement
Françoise-L.

http://controledegestion.over-blog.com/article-36096278-6.html#c

[Nathamsa]

Bonjour Françoise-Louise,

Bel article qui me ramène au contexte professionnel dans je travaille actuellement et qui me fait penser qu'il y manque foncièrement de SEL !!! Les personnes présentes semblent préférer
l'amertume, l'aigreur et l'acidité à ce goût salé avec les vertus que tu as décrites... Moi-même qui, habituellement, mange très salé, je me surprends par moments à ces dérivent de goût ! "Faute
de goût" dirait-on !...
Un jour, en réaction de colère, je leur ai dit que c'était dommage de constater qu'ils avaient besoin de casser les gens, quelqu'un au moins  ! , de juger tout le temps et de se nourrir
de négatif, sinon sans cela - sans cette nourriture "pestive" - ils se "sentaient" mal !
La méchanceté, le manque de solidarité, les jeux de pouvoir, la mesquinerie, que l'on me dit être des aspects "normaux" du milieu professionnel, me révoltent ! Je m'insurge devant cet état de
fait que personne ne semble vouloir remettre en question !
Alors cette organisation du SEL et son état d'esprit sont à la fois une belle initiative et un bel exemple d'une autre manière de considérer le Service et les Autres.

Bien à toi,

[Psychologie et Communication]

L'atmosphère que tu décris sur un lieu de travail n'est pas normale mais malheureusement courante... comme une maladie sociétale contagieuse, en quelque sorte.
Une fois les symptômes identifiés, voyons les causes :
- Esprit de compétition exacerbé cotoyant l'inertie de ceux qui ont perdu le gout du travail bien fait car le plus souvent non reconnu pour ne pas être rémunéré ou générateur d'un
repositionnement sur un organigramme que l'on souhaite figé, ou pire, occulte .
- Esprit de conciliation exacerbé car le but de s'installer dans son poste est privilégié par rapport à celui de servir la communauté entreprise en donnant un avis pouvant remettre en cause le
bien-fondé des décisions des (sous-)chefs
En résumé : Le manque de Confiance chronique d'abord en soi et, par ricochet, en l'autre et en la conjoncture.
Une fois le manque identifié, il est aisé de définir le besoin et de mettre en oeuvre des stratégies sociétales pour le palier(suivant le poste que l'on occupe).
Et, à titre individuel, pour se protéger de l'effet "ricochet", cultiver la confiance en soi et la protéger de critiques qui n'impliquent que la qualité des critiquants.
Merci pour ton commentaire qui élargit la surface du sujet.