Que l'addiction se manifeste vis à vis de l'alcool, de la drogue, des cigarettes ou même d'un lieu, d'une personne ou d'un groupe,(que l'on ne veut pas quitter), elle est systématiquement la manifestation d'un évitement qui, à l'extrême, peut être de soi-même.
S'il est vrai que privé d'organe la fonction disparait, il est également constaté que souvent la fonction crée l'organe. A ce titre, neutraliser l'addiction (même en force) peut permettre de sortir de l'évitement et neutraliser l'évitement peut permettre de se libérer de l'addiction.
Néanmoins, pour que la "sortie" soit définitive, il est nécessaire que les 2 phénomènes qui s'induisent l'un l'autre soient dissociés - ce qui leur fait perdre de la force - puis détruits.
Comment reconnait-on une addiction ? C'est un phénomène récurrent, auquel l'individu a l'impression d'être soumis tant il s'impose : Un besoin, plus ou moins conscient, aux allures de désir.
Seule la force physique ou conjoncturelle peut s'opposer à la réalisation d'une addiction mais, dans notre société libérale, ce moyen ne peut être employé que s'il est accepté par celui qui en est la cible.
Or il n'existe pas de besoin sans manque.
Situer la nature du manque permet d'identifier ce que la personne "évite".
Cette mise en évidence est la case départ de sa "guérison". Toute autre stratégie est vouée à l'échec.
Quelques pistes :
- Addictions alimentaires : manque = communication. Evitement = le sentiment d'isolement.
- Addictions aux drogues (alcool, cigarettes,autres) : manque = Sérénité. Evitement = anxiétés, culpabilités et peurs d'origine diverse à identifier
- Addictions au désordre : manque = structure ou attachements sécurisant. Evitement : l'autorité confondue avec l'autoritarisme ou ordre considéré subi et estimé inéquitable.
- Addiction à la maladie : manque = reconnaissance. Evitement = Divers : du Domaine relationnel.
Certains auteurs évoquent une correspondance entre les organes touchés et la nature de la problématique.
Je rajouterai que la structure génétique de la personne intervient aussi dans la mise en route de programmes (issues de secours) existant, mais désactivés en régime naturel qu'il convient de rétablir.
Répétition : Les évitements sont souvent d'ordre inconscients car refoulés par le conscient.
Remarque : Une personne qui arrive à créer un mécanisme de compensation non douloureux trouvera une situation d'équilibre qui lui convient et, le cerveau ayant pour fonction d'assurer le confort à moindre effort, ne changera pas cette combinaison, car il ne se préoccupe pas du paramêtre durée. L'instant satisfaisant est son repère.
Pour que l'individu modifie son comportement il faut que l'équilibre soit rompu.
C'est l'insatisfaction chronique de l'interessé qui l'obligera à trouver un autre point d'équilibre et c'est à ce moment que la réaction peut être opérationnelle.
Pour cette raison, sans un désir de "l'addicté", plus exigeant que l'évitement qui en est à la source,et sans force d'intervention extérieure mobilisable, il est vain d'essayer un changement.
Si par contre la personne exprime son désir de modifier son attitude, pour conforter ses mobiles, il est nécessaire de lui faire établir, non seulement, un "état du présent insatisfaisant" puis un état du "futur désiré" mais encore :
- la liste des inconvénients que présente, pour Elle et pour les autres, la situation actuelle
- la liste des avantages qu'elle attend, pour elle et pour les autres, de la situation différente* future.
* différente non seulement de l'état présent mais aussi de l'état qui a précédé l'état présent et qui, à sa manière, en a été le déclencheur.
En effet, Son objectif doit être fondé sur un choix et non sur un renoncement.
C'est à partir de cette reconnaissance que des moyens adaptés pourront être envisagés.
La mise en oeuvre de la stratégie appropriée permettra d'identifier les "évitements" à l'origine de l'addiction et cette mise en évidence les neutralisera comme l'obscurité est neutralisée par la lumière.
Privée de son complément énergisant, l'addiction, faute de "courant", s'éteindra.
Ensuite, comme elle est un outil qui s'use, même si on ne s'en sert pas, le temps pourra définitivement la supprimer.
L'authenticien(ne) aidera, par effet miroir, le demandeur à suivre le processus suivant :
1) Observations
2) Solutions.
Mais les solutions étant liées aux observations et les observations étant spécifiques à des comportements qui n'ont de standard que les apparences, il existe autant de solutions différentes que de cas différents.
La seule certitude collective est que lorsqu'un comportement est globalement insatisfaisant, l'équilibre n'est plus assuré et, que pour éviter de tomber -parfois de haut et avec des conséquences douloureuses - il est opportun d'en changer, ce qui est toujours possible... mais rarement seul (car l'évitement le plus fréquent est justement le ressenti subjectif de solitude ou d'abandon, d'autant moins visible que la personne se trouve physiquement entourée).
A bientôt. Dès que mon ordinateur "maison" cessera ses caprices ...
Françoise-L.