Cette réflexion fait suite à une conversation à laquelle je vous invite :
Une amie était en souffrance à cause d'une situation qu'elle estimait futile, surtout en comparaison avec ce que vivaient simultanément des amis qui venaient de perdre un être cher.
Elle culpabilisait car elle n'arrivait pas à modifier son ressenti, au moins à dénaturer le motif de sa tristesse.
En fait, la réponse est dans la reconnaissance de notre condition humaine :
Cette condition est incontestablement visible au niveau de notre composante corporelle : nul ne culpabilise ou n'accuse celui qui, en proie à une douleur dentaire aigue, qui ne présente aucune gravité d'ordre vital, crie ou pleure ou s'évanouit ou... exprime une autre manifestation clinique tout à fait disproportionnée avec la situation objectivement évaluée.
Cette condition n'est pas visible au niveau de notre composante spirituelle : ce n'est pas pour cela qu'elle est absente. Un mot peut blesser comme un coup de couteau, que l'un ou l'autre soient volontaires ou accidentels, et à choc équivalent, souffrance différente suivant la sensibilité de chacun, laquelle est aggravée dans les zones cicatricielles.
Alors que faire quand on souffre ?
- Eviter de se questionner sur la légitimité de notre douleur et se donner pour priorité la recherche de moyens pour neutraliser ou diminuer celle-ci.
- Décider de se soigner en respectant la procédure: pallier l'urgence puis traitement de fonds.
- Identifier nos zones vulnérables et les protéger le temps nécessaire à leur transformation comme on protège un enfant tant qu'il n'est pas devenu adulte donc tant qu'il reste dépendant.
Restons sur cette dernière affirmation. L'enfant est un adulte en formation. Votre zone vulnérable est une force en devenir. Et réjouissons nous de la perspective.
Amicalement
Françoise A-M