Les facultés de résilience sont les aptitudes d'un individu, après un passage difficile, à participer à la création de son devenir suivant ses aspirations.
Des chercheurs en Psychologie (comportementale et cognitive) ont observé que "l'absence d'évènements plaisants, dans l'environnement, démotivait les sujets qui progressivement devenaient inactifs, tristes, sans réactivité".
Même résultat qu'une surcharge d'évènements négatifs.
Facultés de résilience cassées ... L'individu entre en "dépression"
Les mêmes chercheurs ont également observé que de tels comportements inhibés s'accompagnaient de modifications biologiques comme la chute de noradrénaline au niveau du système nerveux central.
Soyons certains que si l'interdépendance est reconnue au niveau universel, raison de plus au niveau du fonctionnement conjugué de l'ensemble des cellules d'un corps humain.
La perturbation psychique qui perdure ne peut qu'engendrer une maladie organique liée au fonctionnement "anormal" d'un des organes par exemple : Un niveau de tension artérielle trop basse en permanence par rapport aux besoins de base d'un individu (résultant de la chute de noradrénaline)
On a déjà découvert que si une personne se cassait une jambe ou un bras, après la phase soins et soulagement de la douleur, il y avait l'étape rééducation jusqu'à ce que les fonctions détèriorées soient à nouveau opérationnelles.
Ne peut-il en être de même pour une personne "cassée" psychologiquement ?
Bonne nouvelle. Ca marche pareil !
Voici une histoire vaie qui ne manque pas de chiens... Une expérience effectuée par le chercheur SELIGMAN ( années 1975 et suivantes) ... Une histoire qui finit bien. Ouf !
Dans une boite à 2 compartiments dont l'un était électrifié, il apprit à des chiens à sauter du côté neutre, non électrifié, pour être à l'abri des chocs.
Ensuite, il sélectionna la moitié de cette population "éduquée" et la soumit à des chocs électriques inévitables dans une autre boite sans zone différenciée.
Puis il replaça les chiens traumatisés dans la première boite et se rendit compte que les 2/3 d'entre eux avaient "désappris" qu'ils pouvaient à nouveau échapper aux chocs en sautant dans la zone neutre.
L'inhibition des chiens "choqués" a été appelée "impuissance apprise" ou "désespoir appris" (helplessness)
Les chiens chanceux, qui n'avaient pas changé de boite, avaient gardé leurs connaissances apprises pour se protéger.
L'expérimentateur a cependant trouvé le moyen de rééduquer les animaux choqués : il leur a ré-appris, en les tirant du côté non électrifié, à retrouver leur réaction saine d'auto-protection.
Sans l'intervention physique du chercheur, ils n'auraient pas pu retrouver le comportement sauveur car leur expérience douloureuse n'avait pas seulement réduit leur niveau de mémorisation d'apprentissage, elle leur avait aussi fait acquérir une croyance dominante :
"Agir ou ne pas Agir revient au même, je subis la conjoncture"
C'est cette croyance qui s'impose aussi chez les personnes "cassées" par une expérience traumatique ou des traumatismes répétés.
La rééducation est donc inévitable et a plus de chances d'être entreprise avec succès avec l'assistance d'un rééducateur.
En effet, ces personnes ont besoin qu'on leur montre comment redevenir le "chef d'orchestre avisé" de leur trio identitaire : "créativité, persévérance, censure", pour ne pas que le 3ème élément devienne le musicien cabot qui prend toute la place et repousse tout autant les pensées démotivantes (son rôle) que les pensées énergisantes.
Par exemples : - Une stratégie ne peut être poursuivie : "c'est à cause de l'individu. De toutes façons quoiqu'il fasse c'est toujours pareil, ça ne marche jamais...."
- Une stratégie réussit : "heureux hasard mais faut pas s'attendre à ce que ça se renouvelle... ni à ce que ça dure"
L'antidote : Cultiver la croyance que nous avançons en "Alliance avec la Vie".
Nous retiendrons alors que notre interprétation négative d'un évènement est liée à notre vision limitée, zoomée, non panoramique.
En fait ce qui nous contrarie nous signale aussi que le chemin ne se poursuit pas en ligne droite et constitue un avertissement pour que l'on ne se retrouve pas brusquement devant un précipice nécessitant une marche arrière périlleuse.
Le rééducateur examine avec le patient les évènements de son parcours et augmente le champ des possibles de ses interprétations et des comportements sur lesquels il garde son pouvoir de décision.
Il lui apprend le choix sous la forme "Affirmation" et non "Renoncement".
Pourquoi devrais-je considérer que je suis privé(e) si je ne peux plus faire ce que je n'ai plus envie de faire ???
C'est à la créativité de jouer, à présent. A elle de me procurer l'envie d'autres choses. Soyons curieux.
On constate alors, qu'en avançant, la ligne d'horizon s'éloigne ce qui nous permet de voir des ressources que l'on pensait inexistantes ou hors de notre territoire.
En PNL on dit tout simplement : X n'implique pas forcément Y.
Ce n'est pas parce qu'il me sourit qu'il éprouve de l'affection pour moi . (Tant pis pour les vendeurs).
En PCC (Psychologie Cognitive et Comportementale) on remet en cause le "conditionnement opérant" de l'individu, c'est à dire les relations de causes à effets rigides qu'il a mémorisées d'après les observations qu'il a pu faire des conséquences de ses propres actions, comme si à chaque comportement donné ne correspondait qu'une interprétation possible de l'intention poursuivie ou du résultat possible.
L'expression est plus complexe dans la 2ème explication mais niveau sens, Globalement, moi, je perçois le même.
A bientôt
Françoise-L.